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Méthodologie

Le projet Change le monde, une œuvre à la fois se distingue du fait qu’il permet aux participants, via l’art, d’exposer les rêves qu’ils portent pour le monde dans des espaces publics. Le thème du projet leur donne aussi la chance de prendre conscience du pouvoir de l’art pour sensibiliser le public, pour dénoncer les injustices, pour proposer une vision de la société, pour exprimer un point de vue sur le monde, pour valoriser la solidarité internationale.

Tout au long du processus créatif, ils sont accompagnés par l’artiste professionnel et médiateur-culturel trifluvien d’origine colombienne Javier Escamilla ainsi que par Richard Grenier, coordonnateur du Réseau In-Terre-Actif. D’autres artistes professionnels de la région s’ajoutent aussi ponctuellement à la démarche.  Cet accompagnement permet d’enrichir la réflexion/création des participants sur les enjeux choisis et de faire des liens avec l’importance de la solidarité locale et internationale. Elle permet également de dynamiser et de valoriser le travail des créateurs mais aussi celui des enseignants en arts et des intervenants communautaires. Le processus créatif devient ainsi lieu d’échanges, de complicité, de sensibilisation, de sens et s’ancre dans la réalité de la vie des participants.

Dans un premier temps, les participants sont sensibilisés à des enjeux locaux et internationaux et amenés à réfléchir sur les rêves qu’ils ont pour le monde. Par la suite, ils font une recherche personnelle afin d’approfondir  leurs connaissances de l’enjeu sur lequel ils choisissent de travailler et afin de cerner le message qu’ils veulent véhiculer par leur œuvre. Ils inventorient des idées et ébauchent des croquis avant de préciser leur intention dans un plan de création médiatique. Ils sont accompagnés tout au long du processus qui s’échelonne, selon les milieux, entre les mois de septembre et avril, par leur enseignant (ou un intervenant communautaire), un membre de l’équipe du Réseau In-Terre-Actif et l’artiste Javier Escamilla. Ces derniers motivent les participants, questionnent leurs intentions médiatiques, prodiguent conseils techniques, poussent ceux-ci à se dépasser afin d’assurer la qualité de leur projet artistique et l’impact sur les destinataires du message véhiculé.

Pour le volet exposition muséale et vernissage du projet qui se déroule au Musée Pop à Trois-Rivières, une sélection des meilleurs travaux est réalisée. Les créateurs  proposent des idées d’installation de leur œuvre, élaborent une fiche signalétique de leur projet, préparent leur intervention face au public.  Une évaluation de l’appréciation globale et des acquis à la fin du projet est réalisée avec les participants et leurs intervenants ainsi que les différents partenaires (artiste collaborateur,  espaces muséaux, organismes communautaires, etc.).

Le processus d’accompagnement pédagogique et artistique  s’échelonne sur plusieurs semaines, voire quelques mois. Cet aspect distinctif contribue à la motivation des participants, à la qualité de la réflexion, de la sensibilisation et de la production artistique et s’avère très apprécié par les enseignants et les intervenants communautaires. Rappelons que ceux-ci ont rarement  la chance et les budgets disponibles pour bénéficier de tels services d’accompagnement-terrain sur une longue période. 

Enfin, l’utilisation des réseaux-sociaux pour promouvoir, en amont de l’exposition auprès des participants et du grand public, les différentes étapes du processus créatif dans les milieux participants, est originale et s’avère un vecteur de revalorisation des arts et de sensibilisation du public.